Notre langage oriente notre pensée... notre appréhension de la vie... notre regard sur les choses... s'y trouvent deux trublions, parfois auxiliaires... Ils nous aident à composer le temps... nous emmènent au passé plutôt qu'au présent... ou vers d'improbables futurs aux airs conditionnés... ; parfois dans leur simple appareil, opposés dans leur nature profonde. Le premier, matérialiste et rassurant. Il nous permet de nous dissimuler, de collectionner les masques, d'amasser les objets et les désirs... Le deuxième semble plus discret, mais en fait il nous dévoile... on hésite donc à l'utiliser... il nous fait un peu peur par son côté direct... Emmitouflé dans mes avoirs, au bord du grand bain, il faut me dévêtir et sauter maintenant dans l'eau claire du présent... Être enfin... et plutôt que dire "j'ai un beau chapeau!",crier au monde avec joie :"parfois, je suis un arbre..."